astuce DIY anti cauchemar spécial enfant

Astuce anti cauchemar pour rentrée mouvementée

La peur, c’est l’enfant en nous qui panique.

Tahar BEN JELLOUN

C’est une rentrée bien particulière aujourd’hui pour les enfants. Vous le savez, le moral français est en berne et la situation plus que tendue. Notre stress (voire notre colère) se répercute forcément sur nos bambins et toutes leurs petites angoisses jusque-là endormies risquent de réapparaitre. À nous de trouver des stratagèmes pour les rassurer et la boîte anti cauchemar peut en faire partie.

Morosité ambiante et angoisse enfantine

Après une période de couvre-feu, voilà venu celui du confinement qui interdit à nos enfants de faire du sport ou de voir leurs proches. Ils peuvent toutefois côtoyer leurs copains et conserver un lien social à l’école à condition d’être masqués. Quelque peu désemparée, j’ai la désagréable impression que nous leur faisons payer les erreurs des adultes. Entre cette crise sanitaire qui n’en finit pas, la quasi-censure de la culture jugée non essentielle et la montée du terrorisme, le moral est en pointillé. Nombreux sont ceux qui voulaient préparer les fêtes de fin d’année en famille pour échapper l’espace d’un instant à cette morosité mais il semblerait que cette tradition aussi doive s’effacer devant le Covid.

Alors oui, on tente de faire bonne figure devant les enfants, on en profite pour lever le pied à la maison et profiter de bons moments dans notre foyer. On les déguise pour Halloween par exemple et on fait de belles créations dans les assiettes comme les crabes tueurs ou les doigts de sorcière… Mais ne nous y trompons pas, nos petites têtes blondes sont de vraies éponges émotionnelles. Elles ont bien noté notre patience qui s’érode au fil des jours. Imaginez : le vendredi en fin d’après-midi vous recevez un mail de l’école indiquant que la reprise des cours aura lieu le lundi à 10h en hommage à Samuel Paty. Puis le soir, dans les médias, le gouvernement revient sur sa décision laissant l’Éducation Nationale se débrouiller face aux parents désorientés qui doivent s’organiser pour aller travailler. Entre nous, vous croyez que les enfants ne nous entendent pas râler ? Qu’ils ne remarquent pas notre fébrilité ? On s’agite, on envoie un texto à une autre maman de la classe pour savoir si elle a plus d’info de son côté ou on tente carrément le mail à l’institutrice…

Nous sommes humains, rager est dans notre nature (d’autant plus lorsqu’on sent qu’on nous presse toujours un peu plus pour épuiser jusqu’à la dernière goutte de notre jus). Et nos enfants aussi sont humains. Face à cette ambiance malsaine, ils se laissent à leur tour envahir par l’appréhension. Que ce soit un maître trop sévère, les repas de la cantine, une copine fâchée… Tout est prétexte à s’inquiéter pour ce retour à l’école après deux semaines d’absence. La peur du noir et de la mort s’invite un peu plus chaque nuit, certains n’osent même plus se lever pour aller faire pipi malgré la veilleuse… C’est fou ça, les monstres d’Halloween les amusent mais quand vient l’heure de dormir, ils sont soudain terrifiés !
Avant que la situation ne dégénère, anticipez : mettez en place une boîte anti cauchemar.

Boîte anti monstre et anti cauchemar

Pendant de nombreuses années mon fils ainé a fait des terreurs nocturnes. Épuisée de me lever toutes les nuits alors que lui-même ne s’en souvenait pas le lendemain, j’ai tenté plusieurs choses afin de le tranquilliser au mieux. Et parmi celles-ci : une boîte anti monstre DIY.
C’est lors d’un visionnage de la Maison des maternelles que j’ai décidé de sauter le pas. Une des chroniqueuses présentait un spray rempli d’eau avec l’image d’un monstre barré collée sur le flacon. Le but était d’asperger les recoins sombres de la chambre pour faire fuir les monstres rôdeurs. J’ai ainsi adapté l’idée en m’inspirant des attrape-rêves indiens et en fonction du matériel que j’avais sous la main :

  • Un petit pot transparent en plastique
  • Du petit gravier décoratif coloré
  • Des copeaux de métal colorés
  • Deux images glanées sur Internet représentant un monstre et un cauchemar barré

J’ai ensuite expliqué le principe à Ramoutcho : le sable au fond du pot est magique. Si un monstre traverse la chambre, il est attiré par le sable et se dirige droit dans le pot où il reste coincé au milieu des copeaux. Pareil pour les cauchemars. Ils ne peuvent plus s’échapper de la boîte une fois rentrés à l’intérieur. Il suffit alors de refermer le couvercle le matin en se levant et de placer le pot au soleil pour que les méchants monstres brulent.
Bien entendu, ce système ne résout pas tous les problèmes mais il a quand même tendance à rassurer Ramoutcho. Il a pris l’habitude de l’utiliser et je le laisse gérer son pot à monstre à sa guise. Selon le caractère et l’imagination de votre enfant, c’est à vous d’imaginer ce qui va lui parler le plus.

L’histoire du soir avant de se coucher est également importante. Tout comme lui proposer de prendre un moment seul à seul avec lui pour parler de sa journée, voir s’il a des questions, ou juste pour faire un gros câlin avant de dormir. Les inquiétudes de nos enfants ne sont pas moins importantes que les nôtres. Nous ne pouvons pas toujours les désamorcer mais nous pouvons leur montrer que nous sommes présents et prêts à nous investir pour les aider au mieux. Une maman ou un papa doit avant tout être un confident selon moi. Quelqu’un qui protège et qui ne juge pas, quelqu’un qui proposera des mots ou des actions face à des angoisses.

Bref, cette rentrée de novembre étant bien pourrie, j’espère que ce billet vous aura donné une piste à explorer pour passer des nuits un peu plus sereines… En attendant, prenez soin de vous dans ce monde de fous.

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.