Il faut jouer pour devenir sérieux.
ARISTOTE
Le mois de novembre est chez nous synonyme de rangement. En effet, avant d’établir leur liste au père Noël, les enfants ont pour obligation de trier leurs vieux jouets, histoire de faire place nette. Oui parce qu’en plus, les anniversaires des garçons tombent en fin d’année ! Autant dire que sans cette mesure, nous serions très vite débordés dans notre 90 m². Si vous aussi vous êtes dans ce cas de figure, voici comment gagner en efficacité…
Trier les jouets des enfants- SOMMAIRE
- Votre enfant doit-il participer au tri de ses jouets ?
- Le tri comme objectif : on reste concentré.
- Que faire des jouets dont on n’a plus besoin ?
C’est bien connu, plus les chambres sont remplies, plus les enfants s’ennuient. Ils n’ont jamais assez de quoi jouer et découpent tout ce qu’ils peuvent dans les catalogues de jouets en papier glacé qui atterrissent dans la boîte aux lettres. Un tri s’impose donc pour éviter d’être englouti sous une avalanche de cadeaux en fin d’année, et accessoirement, pour les sensibiliser au fait qu’ils ont de la chance d’être autant gâtés.
Votre enfant doit-il participer au tri de ses jouets ?
Cela peut être très déstabilisant pour un enfant de ne pas retrouver un de ses jouets parce qu’on l’a jeté en douce quand il n’était pas là. Ce qui pour vous s’apparente à de vieilles figurines abimées, ou à des dessins tous froissés, peuvent avoir une signification particulière pour lui. Il s’imagine tout un monde dans l’espace privé de sa chambre et se débarrasser de ses affaires sans le consulter n’est pas forcément la bonne solution pour lui faire accepter ce tri indispensable. Surtout à partir d’un certain âge, il peut se sentir trahi.
Ce qui est normal dans le fond. Personnellement, je détesterai que l’on me fasse ça. Imaginez le cauchemar : je rentre du travail le soir et Monsieur Mon Mari déclame : « la bibliothèque débordait, du coup j’ai viré les plus vieux bouquins ». Le lendemain, un fait divers dans le journal relaterait surement une querelle conjugale ayant mal tourné… Donc, étant adepte du fameux « ne fais pas à ton prochain ce que tu n’aimerais pas que l’on te fasse », je ne jette pas les affaires de mes enfants derrière leur dos. (Sauf, j’avoue, les petits jouets Kinder qui partent en morceaux et envahissent la maison.)
Le tri comme objectif : on reste concentré.
Organisez le tri des jouets comme un jeu et laissez vos enfants décider de ce qu’ils conservent ou pas (en les orientant fortement bien entendu, il ne faudrait pas oublier qui est le chef à la maison). Cette démarche les responsabilise et ils réagissent plutôt bien. En fait, le plus dur est parfois pour les parents qui se découragent devant l’ampleur de la tâche. Ne remettez surtout pas au lendemain une décision si vous avez un doute : vous gardez un objet ou vous ne le gardez pas. Il n’y a pas de peut-être ou de « je vais réfléchir ». En fait, tout repose sur une seule règle d’or : évacuer le côté sentimental.
Ne craquez pas devant les supplications des enfants (« mais si, je vais y rejouer un jour, je te promets ma petite maman chérie que j’aime de tout mon cœur »). Si vos marmots sont trop grands pour jouer avec certains objets, dites-vous qu’ils ne redeviendront jamais petits. Benjamin Button n’est que de la fiction, rien ne sert de s’encombrer.
Bien entendu, vous pouvez ponctuer votre tri de quelques réflexions sentimentales sans conséquence du genre : « oh la la ! tu te souviens quand on lui a acheté ça ? », ou encore « ah ! comme il a pu jouer des heures avec ça ». Mais oubliez cette phrase fatale : « on pourrait le garder pour nos petits-enfants ». STOP ! C’est interdit d’imaginer un truc pareil avant la quarantaine. Vous comptez pousser les murs au fil des ans ?
Que faire des jouets dont on n’a plus besoin ?
Du haut de ses presque 9 ans, Ramoutcho reste très sentimental quant à ses jouets. Il a énormément de mal à jeter des choses, même cassées, il faut toujours les réparer un maximum. Du coup, savoir que ses anciens jouets encore en bon état vont servir à d’autres enfants le réjouit.
La première possibilité est de les vendre. S’inscrire à une brocante ou les mettre en ligne sur Vinted peut vous rapporter un peu d’argent de poche pour les enfants et fera la joie de jeunes couples au petit budget. Les jouets sont tellement chers parfois selon les marques ! Et encore plus avec la crise économique actuelle qui se répercute à tous les niveaux de production.
Après, j’avoue que j’ai la flemme de faire de jolies photos pour chaque lot et que je n’ai pas le temps de les mettre en avant sur le web. Je n’ai pas non plus envie de tenir un stand où des « gratteurs » vont vouloir négocier un maximum d’euros pour un jouet nickel qui vaut bien plus cher à l’achat que le prix affiché en occasion. Je préfère de loin donner à ceux qui en ont vraiment besoin.
Je mobilise donc mes connaissances, ou les amis d’amis, qui ont des enfants (et qui acceptent des jouets qui ont déjà servis- ça, c’est un autre débat). Il y a aussi des associations qui les récupèrent (dans les hôpitaux par exemple, pour leur service pédiatrie), les écoles, Emmaüs…
Ramoutcho et Miss Asticot ont bien compris que cela ne sert à rien de garder des jouets auxquels ils ne jouent plus, qu’il vaut mieux les offrir à d’autres garçons ou filles qui en ont besoin. Quant à Tornado, il a saisi la nécessité de lâcher ses jouets de bébé pour commander des jeux de grands.
Et, avantage non négligeable, lors de ce grand nettoyage d’automne, on en profite pour réorganiser la chambre des enfants. Il se pourrait d’ailleurs que j’ai quelques tocs par rapport à ça. J’aime bien ranger les jouets par genre : une caisse pour les petites voitures, une pour les poupées, une pour les Playmobil… Mes enfants ont cependant pitié de moi et font en sorte de casser ma dépendance à ces tocs en s’appliquant à bien tout mélanger au fil de l’année.
La seule règle impossible à détourner à la maison est de ranger un minimum le soir avant de se coucher, histoire de débarrasser le passage. Vous connaissez tous le mythe du Lego qui vient vicieusement se planter sous les pieds…
Et si trop de choses trainent ? On confisque ! La technique marche tellement bien que, quand le jouet refait son apparition des jours, voire des semaines après, les enfants y jouent à fond. Parfois je me dis même que je devrais tester de leur re-offrir à Noël après une grande période d’oubli… Mais ce serait trahir leur confiance…